Posté par Yann Essabe, le 5 février 2024
Ils sont neuf journalistes au total issus de la presse publique et privée à suivre en ce moment une formation aux États-Unis autour du thème central : « Le journalisme à l’ère du numérique », à l’initiative de la HAC et avec l’appui du département d’État américain.
Par Yann Essabe
Depuis plus d’une semaine, avec le concours du département d’État américain qui a organisé le voyage, une délégation de journalistes gabonais se confronte actuellement à l’expérience de leurs homologues américains autour des thématiques en lien avec leur métier, dans le cadre du programme d’échange professionnel du Département d’État dénommé International visitor leadership program (IVLP).
Cette formation continue survient à la demande de la Haute Autorité de la Communication (HAC) qui, à travers son président Germain Ngoyo Moussavou, avait reçu, le 16 juin 2023, M. Scott Milgroom, ancien conseiller en charge des affaires publiques à l’ambassade des USA au Gabon. On se rappelle que lors de cette rencontre, le patron du gendarme des médias gabonais avait sollicité du diplomate américain l’appui de son pays dans le cadre d’un programme de renforcement des capacités des journalistes gabonais.
Ainsi, lors de leur passage au département d’État à Washington, les journalistes gabonais ont été reçus par des membres de cette administration, qui sont revenus sur le rôle crucial du journaliste et son impact sur la société et la gouvernance des États.
Malheureusement, ont-ils souligné, cet impact est de plus en plus mis en mal avec les nouveaux supports de communication que sont les réseaux sociaux qui inondent la toile avec des fake news.
Aussi, face à l’immédiateté de l’information et le souci du scoop, le journaliste doit-il toujours faire preuve de recul en procédant au recoupement et à la vérification de l’information avant sa diffusion.
Dans ce cas précis, le partage d’expérience avec les journalistes du National Public Radio (NPR) et du magazine Nowkalamazoo, médias installés à Kalamazoo, dans l'État du Michigan, a été d’un grand apport.
Au-delà des questions d’éthique et de déontologie, les professionnels des médias gabonais vont aussi acquérir des rudiments de gestion pour manager efficacement leurs entreprises de presse. L’objectif in fine est de sortir de la dépendance financière de certains lobbies politiques et des aides multiformes du gouvernement.
Nos responsables d’entreprises de presse devraient, au terme de ces interactions avec les américains, être capables de bâtir des business plans et créer des richesses afin de pérenniser la viabilité de leurs structures. Ce qui leur permettra de sortir de leur gestion approximative.
Car, c’est connu, il n‘existe pas de bonne presse sans journalistes outillés à la pratique du métier. Cette antienne, puisqu’il faut finalement l’appeler ainsi, a toujours été le crédo de la Haute Autorité de la Communication, au-delà de sa mission première de régulateur de l’espace médiatique gabonais.
Depuis lors, le plaidoyer de la HAC auprès des partenaires au développement est leur appui dans le cadre de la formation continue des journalistes. L’implication et le geste apprécié de l’ambassade des États-Unis au Gabon est l’exemple même d’une coopération agissante dans ce domaine.
Retour à la liste
05/02/2024 à 21:02
134
{{rdo.ann_fav[308960] ? 'Sortir de' : 'Dans'}} mes favoris
Akanda
Voir ses autres annonces
Lui envoyer un email
Connectez-vous pour contacter l'annonceur en instantané